
Vatican Avisé

Pourquoi le mariage d'Anne de Bretagne était Illegal
Le mariage contesté d'Anne de Bretagne
Anne de Bretagne (1477-1514), duchesse héritière de Bretagne, fut mariée successivement à deux rois de France : Charles VIII puis Louis XII. Ces unions ont scellé le destin de la Bretagne indépendante, mais des documents historiques révèlent des irrégularités majeures dans ces mariages.
Le premier mariage d'Anne avec Maximilien d'Autriche avait été célébré par procuration en 1490. Sans avoir été formellement annulé, Anne épousa Charles VIII de France en 1491, créant une situation de bigamie selon le droit canonique de l'époque.

Les documents du Vatican

Des recherches dans les archives vaticanes ont révélé que le pape Alexandre VI n'a jamais accordé de dispense valide pour le second mariage d'Anne. Après le décès de Charles VIII, elle épousa Louis XII en 1499, alors que ce dernier était déjà marié à Jeanne de France.
Le Vatican conserve des correspondances indiquant que les conditions requises pour l'annulation du mariage de Louis XII avec Jeanne de France n'étaient pas remplies, rendant son union avec Anne de Bretagne canoniquement invalide.
Conséquences juridiques
Les implications juridiques de ces irrégularités sont considérables. Selon le droit de l'époque, l'union du duché de Bretagne à la couronne de France reposait sur un mariage entaché d'illégalité, ce qui remettrait en question la légitimité de l'annexion.
D'après le traité signé par Anne de Bretagne, le duché devait revenir à son second fils. En l'absence d'un tel héritier mâle, la Bretagne aurait dû rester indépendante sous le règne de sa fille aînée, Claude de France.
"Quod nullum est, nullum producit effectum" (Ce qui est nul ne produit aucun effet) — Maxime de droit canon